Les élèves de l'École pasteur de Condette ont choisi de vous présenter des poèmes sur les thèmes de l'année.
Année 2001-2002
(1802-1885) Il naquit à Besançon. Son père alors commandant, était lorrain et sa mère vendéenne. Le jeune VICTOR, avec sa mère et ses deux aînés, Abel et Eugène, suivit son père au hasard des expéditions militaires: en ITALIE, en CORSE, à l’île d’Elbe, puis en Espagne.Pour fêter le bi centenaire de la naissance de Victor HUGO, les élèves de CE1 et de CE2 ont répertorié quelques poèmes à l'usage des enfants de l'école primaire. |
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CHANSON DES OISEAUX
Avril ouvre à deux battants Le printemps; L’été le suit et déploie Sur la terre un beau tapis Fait d’épis D’herbe, de fleurs, et de joie. Buvons, mangeons; becquetons Les festons De la ronce et de la vigne; Le banquet de la forêt Est tout prêt; Chaque branche nous fait signe. Les pivoines sont en feu; Le ciel bleu Allume cent fleurs écloses; Le printemps est pour nos yeux Tout joyeux Chaque année Une fournaise de roses. |
LE SOIR C’est le moment crépusculaire. J’admire, assis sous un portail, Ce reste de jour dont s’éclaire La dernière heure du travail.
Dans les terres, de nuit baignées, Je contemple, ému, les haillons D’un vieillard qui jette à poignées La moisson future aux sillons.
Sa haute silhouette noire Domine les profonds labours. On sent à quel point il doit croire À la fuite utile des jours.
Il marche dans la plaine immense, Va, vient, lance la graine au loin, Rouvre sa main, et recommence, Et je médite, obscur témoin,
Pendant que, déployant ses voiles, L’ombre, où se mêle une rumeur, Semble élargir jusqu’aux étoiles Le geste auguste du semeur. |
Ronde.
Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront.
Dansez, les petites belles, Toutes en rond. Les oiseaux avec leurs ailes, Applaudiront.
Dansez, les petites fées, Toutes en rond. Dansez, de bleuets coiffés, L’aurore au front.
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JE PRENDRAI PAR LA MAIN LES DEUX PETITS ENFANTS
Je prendrai par la main les deux petits enfants; J’aime les bois où sont les chevreuils et les faons, Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches Et se dressent dans l’ombre effrayés par les branches; C’est là que je ferai ma lente promenade Avec les deux marmots. J’entendrai tour à tour Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour, Et ce que Jeanne enseigne à Georges. En patriarche Que mènent les enfants, je règlerai ma marche Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas, Et sur la petitesse aimable de leurs pas. Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres. O vaste apaisement des forêts! ô murmures! Avril vient calmer tout, venant tout embaumer, Je n’ai point d’autre affaire ici bas que d’ aimer. |
JEANNE ÉTAIT AU PAIN SEC
Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir, Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir, J’allai voir la proscrite en pleine forfaiture, Et lui glissai dans l’ombre un pot de confiture Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité, Repose le salut de la société, S’indignèrent et Jeanne a dit à voix douce: -Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce; Je ne me ferai plus griffer par le minet.- Mais on s’est récrié: -Cette enfant vous connaît; Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche. Elle vous voit toujours rire quand on se fâche. Pas de gouvernement possible. À chaque instant L’ordre est troublé par vous, le pouvoir se détend; Plus de règle. L’enfant n’a plus rien qui l’arrête. Vous démolissez tout; -Et j’ai baissé la tête, Et j’ai dit: -je n’ai rien à répondre à cela, J’ai tort. Oui, c’est avec ces indulgences-là Qu’on a toujours conduit les peuples à leur perte. Qu’on me mette au pain sec. -Vous le méritez, certes. On vous y mettra. -Jeanne alors, dans son coin noir, M’a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir, Pleins de l’autorité des douces créatures: -Eh bien moi, je t’irai porter des confitures. |
Écrit sur la vitre d’une fenêtre flamande J’aime le carillon dans tes cités antiques, O vieux pays gardien de tes mœurs domestiques, Notre Flandre où le nord se réchauffe engourdi Au soleil de Castille et s’accouple au midi! Le carillon, c’est l’heure inattendue et folle Que l’œil croit voir, vêtue en danseuse espagnole, Apparaître soudain par le trou vif et clair Que ferait en s’ouvrant une porte de l’air. Elle vient, secouant sur les toits léthargiques Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux, Son tablier d’argent plein de notes magiques: Sautant à petits pas comme un oiseau joyeux, Vibrante, ainsi qu’un dard qui tremble dans la cible; Par un frêle escalier de cristal invisible, Effarée et dansante, elle descend des cieux; Et l’esprit, ce veilleur fait d’oreilles et d’yeux, Tandis qu’elle va, vient, monte et redescend encore, Entend de marche en marche errer son pied sonore ! |
LE SOIR
C’est le moment crépusculaire. J’admire, assis sous un portail, Ce reste de jour dont s’éclaire La dernière heure du travail.
Dans les terres, de nuit baignées, Je contemple, ému, les haillons D’un vieillard qui jette à poignées La moisson future aux sillons.
Sa haute silhouette noire Domine les profonds labours. On sent à quel point il doit croire À la fuite utile des jours.
Il marche dans la plaine immense, Va, vient, lance la graine au loin, Rouvre sa main, et recommence, Et je médite, obscur témoin,
Pendant que, déployant ses voiles, L’ombre, où se mêle une rumeur, Semble élargir jusqu’aux étoiles Le geste auguste du semeur.
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VA-T’EN, ME DIT LA BISE...
-Va-t’en, me dit la bise, C’est mon tour de chanter. - Et tremblante, surprise , N’osant pas résister,
Fort décontenancée Devant un Quos ego, Ma chanson est chassée Par cette Virago.
Pluie. On me congédie Partout, sur tous les tons. Fin de la comédie. Hirondelles, partons.
Grêle et vent. La ramée Tord ses bras rabougris; Là-bas fuit la fumée Blanche sur le ciel gris.
Une pâle dorure Jaunit les coteaux froids. Le trou de ma serrure Me souffle sur les doigts.
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OCEANO NOX
Oh! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis! Combien ont disparu, dure et triste fortune! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis! Combien de patrons morts avec leurs équipages! L’ouragan, de leur vie a pris toutes les pages Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots! Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée. Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée; L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots! On s’entretient de vous parfois dans les veillées. Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées, Mêle encor quelque temps vos noms d’ombre couverts Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures, Aux baisers dérobés à vos belles futures, Tandis que vous dormez dans les goémons verts!
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(Décrivant le Boulonnais)
La route court à travers les plus beaux paysages du monde, les collines et les vallées s’enflent et s’abaissent en ondulations Magnifiques. Sur les hauteurs, on a des spectacles immenses: A perte de vue des étages de champs et de prés cousus les uns aux autres, de grandes plaine rousses, de grandes plaines vertes, des clochers , des villages, des bois qui présentent de cent façons leurs grands trapèzes sombres Et, toujours tout au fond, à l’occident, un bel écartement de collines que la mer emplit comme un vase. |
Soleils couchants
Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l’orage et le soir, et la nuit Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées, Puis les nuits puis les jours, pas du temps qui s’enfuit! |
Chanson
Les hirondelles sont parties Le brin d’herbe a froid sur les toits Il pleut sur les touffes d’orties Bon bûcheron, coupe du bois. Les hirondelles sont parties L’été fuit à pas inégaux Il pleut sur les touffes d’orties Bon fagotier, fais des fagots. Les hirondelles sont parties L’air est dur, le logis est bon Il pleut sur les touffes d’orties Bon charbonnier, fais du charbon. |
Elle avait pris ce pli
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin; Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère; Elle entrait et disait: ” Bonjour mon petit père” Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait, Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse, Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant, Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent Quelque arabesque folle et qu’elle avait tracée, Et mainte page blanche entre ses mains froissée Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers. Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts, Et c’était un esprit avant d’être une femme. Son regard reflétait la clarté de son âme. Elle me consultait sur tout à tous moments. Oh! que de soirs d’hiver radieux et charmants, Passés à raisonner langue, histoire et grammaire, Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère Tout près, quelques amis causant au coin du feu! J’appelais cette vie content de peu ! Et dire qu’elle est morte! hélas! que Dieu m’assiste! Je n’étais jamais gai quand je la sentais triste; J’étais morne au milieu du bal le plus joyeux Si j’avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux..
VICTOR HUGO
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TOUT EST LUMIÈRE, TOUT
EST JOIE
Tout est lumière, tout est joie. L’araignée au pied diligent Attache aux tulipes de soie Ses rondes dentelles d’argent. La frissonnante libellule Mire les globes de ses yeux Dans l’étang splendide où pullule Tout un monde mystérieux La rose semble, rajeunie, S’accoupler au bouton vermeil; L’oiseau chante plein d’harmonie Dans les rameaux plein de soleil... Sous les bois, où tout bruit s’émousse, Le faon craintif joue en rêvant; Dans les verts écrins de la mousse, Luit le scarabée, or vivant.... La giroflée avec l’abeille, Folâtre en baisant le vieux mur; Le chaud sillon gaîment s’éveille Remué par le germe obscur. Tout vit et se pose avec grâce Le rayon sur le seuil ouvert, L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe, Le ciel bleu sur le coteau vert. La plaine brille, heureuse et pure; Le bois jase, l’herbe fleurit... - Homme ! ne crains rien ! La nature Sait le grand secret, et sourit.
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Chaque année, l'Inspection Académique
propose aux classes du Pas-de-Calais un projet pour les arts plastiques. Pour
l'année 2001-2002, le thème choisi est "Or/argent". Il a inspiré les élèves du
CE1 qui ont recherché et illustré des poèmes sur ce thème .
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LA MER La mer brille Comme une coquille; On a envie de la pêcher.
La mer est verte, La mer est grise, Elle est d’azur, Elle est d’argent et de dentelle. Paul fort
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De rouge et d’or le bel octobreDe rouge et d’or Le bel octobre Un beau matin S’est habillé! Par les chemins S’est promené A salué Les invités Jeannot lapin Gare au chasseur! Et l’alouette! Et la rainette! Et l’écureuil En rob’ de feuilles! Il était l’heure! Au coin du bois Il s’est assis Content de lui. De rouge et d’or Le bel octobre A provision Pour la saison! Marie Litra |
Le bouquet des trois feuilles d’or.
Je n’ai rien Que trois feuilles d’or et qu’un bâton De hêtre;je n’ai rien Qu’un peu de terre à mes talons, Que l’odeur du soir en mes cheveux, Que le reflet de la mer en mes yeux; Car j’ai marché par les chemins De la forêt et de la grève Et j’ai coupé la branche au hêtre, Et cueilli en passant à l’automne qui dort Le bouquet des trois feuilles d’or. Henri De Régnier
Feuilles dorées.
Foulant les feuilles dorées de l’arbre aux quarante écus, Tranquillement le gamin Descend la montagne.
Buson |
L’oiseau bleu.
Mon oiseau bleu a le ventre tout bleu Sa tête est d’un vert mordoré Il a une tache noire sous la gorge Ses ailes sont bleues avec des touffes de petites plumes jaune doré Au bout de la queue il y a des traces de vermillon Son dos est zébré de noir et de vert Il a le bec noir les pattes incarnat et deux petits yeux de jais Il adore faire trempette, se nourrit de bananes et pousse Un cri qui ressemble au sifflement d’un tout petit jet de vapeur On le nomme le septicolore
Blaise Cendrars
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Le petit goujon
Dans la rivière au flot changeant , On voit miroiter des écailles. Petit goujon, fuseau d’argent, Le filet , tout près, tend ses mailles. Tu rôdes autour du hameçon Auquel pend un ver misérable. Tu frétilles, fais quelques ronds, Et soudain, tu fuis dans le sable.
Georges Nigremont
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Araignée grise Araignée d’argent Ta voilette exquise Tremble dans le vent
M . Ley
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Voyages. Je voudrais faire des voyages Aller très vite aller très loin... Je voudrais voir tous les rivages Des mers que je ne connais point. Mais je n’ai qu’une patinette Et un petit cheval de bois. Le cheval a mauvaise tête , La patinette fuit sous moi. Si j’avais une bicyclette, J’irais, dès le soleil levant, Par les routes blanches et nettes , J’irais plus vite que le vent Si j’avais une automobile, J e roulerais au clair matin,Je roulerais de ville en ville Jusqu’aux murailles de Pékin. Ernest PEROCHON
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Le Vol en V des oies sauvages
Elles ont tracé la seule et unique lettre qu’ elles savent écrire, V magnifique dans le ciel de leur exil. Elles laissent quelque chose après elles, elles emportent quelque chose par-delà les nuages; pour cette beauté essentielle, grâces vous soient rendues, oies sauvages. Car il a suffi d’une seule et unique lettre dans le ciel démesurément gris pour que, mieux qu’une bibliothèque, vous donniez corps à notre nostalgie. .
Ismaïl KADARE (albanais)
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Ce vieil homme
Ce vieil homme mène un troupeau vers mon enfance tout un troupeau de collines, sur leur cou je ne sais quelle cloche à marteau de printemps.
Le soleil est piqué au bout de son bâton dans ses grosses mains il presse ce paysage de laine où je me suis endormi. XAVIER RAVIER.(occitan) |
Chat porte-bonheur
J’ai dans mes bras un chat porte-bonheur, il déroule en ronronnant le fil du bonheur. Chat porte-bonheur, ô mon chat, donne-moi trois choses: donne-moi un anneau d’or pour me dire que je suis heureuse; donne-moi un miroir pour me dire que je suis belle; donne-moi un éventail pour chasser les pensées qui me hantent. Chat porte-bonheur, ô mon chat, ronronne et déroule encore un peu de mes rêves d’avenir?
EDITH SÖdergran (suédois) |
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Moi, j’irai dans la lune Moi, j’irai dans la lune Avec des petits pois, Quelques mots de fortune Et Blanquette, mon oie. Nous dormirons là-haut Un p ’tit peu de guingois Au grand pays du froid Où l’on voit des bateaux Retenus par le dos. Bateaux de brise-bise Dont les ailes sont prises Dans de vastes banquises. Et des messieurs sans os Remontent des phonos. Blanquette sur mon cœur M’avertira de l’heure: Elle mange des pois Tous les premiers du mois. Elle claque du bec Tous les minuits moins sept Oui, j’irai dans la lune ! J’y suis déjà allé Une main dans la brume M’a donné la fessée. C’est la main de grand-mère Morte l’année dernière. (La main de mon Papa Aime bien trop les draps!) Oui j’irai dans la lune, Je vais recommencer. Cette fois en cachette En tenant mes soulier Pas besoin de fusée Ni de toute une armée, Je monte sur Blanquette Hop! On est arrivé! René de Obaldia |
La petite boîte nommée imagination
De ton doigt tape sur un côté- et du petit cube en chêne sortira le coucou il appellera les arbres l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il y ait une forêt siffle doucement- et une rivière coulera un fil puissant qui liera les montagnes aux vallées toussote sur un ton significatif - et voici une ville avec une tour des remparts ébréchés et de petits maisons jaunes comme des pions de jeu maintenant ferme les yeux il y aura une chute de neige qui éteindra les flammèches vertes des arbres la tour rouge sous la neige c’est la nuit avec le cadran étincelant en haut la chouette du paysage Zbigniew Herbert (polonais) |
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Le toit de notre maison
Le toit de notre maison, C’est le grand ciel tout nu . Notre maison est solide. Personne ne peut la renverser. Les fondations de notre maison C’est un coin de terre sans rien . Notre maison est solide Personne ne peut la ruiner. Les murs de notre maison C’est le froid et ce sont les vents. Notre maison est solide Personne ne peut l’atteindre. A notre maison, il y a une fenêtre A la fenêtre, tes yeux . Notre maison est solide C’est le coeur tsigane. Jenuz Duka (rromani) |
Un soir que j’étais sorti Un soir que j’étais sorti Et descendais Bristol Street, Les foules sur le trottoir Étaient des champs de blé mûr. Près de l’eau coulant à ras bord J’entendis un amant chanter Sous l’arche de la voie ferrée : “L’amour ne connaît pas de fin. Je t’aimerais, chère, je t’aimerai Jusqu’à ce que l’Afrique rejoigne la Chine, Que le fleuve bondisse par-dessus la montagne Et que les saumons chantent dans la rue, Je t’aimerai, jusqu’à ce que la mer Repliée, soit mise à sécher, Et qu’au ciel les Pléiades tournent Avec des clameurs d’oies sauvages. Les années courront comme des lapins, Car entre mes bras je serre La fleur de tous les Ages, Et le premier amour du monde ». WH. AUDEN (anglais) |
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Les étoiles et moi les étoiles lointaines brillent dans la nuit Elles sont aussi tristes que moi, elles n’ont ni sommeil . Il y a des années que nous nous connaissons, elles et moi , des nuit de veille. dans la nuit ,combien de fois elles et moi ,ne posons-nous pas la tête sur l’oreiller? Je n’avais encore jamais vu une telle sollicitude, quelqu’un pleurait sur mon sort comme un nuage qui crève C’étaient bien les larmes des étoiles, et moi qui croyais que ce n’était que la rosée! J’ai prier le vent de leur demander la raison de leur tristesse Car les étoiles ne sont pas comme nous ,elles sont plus près de la cour du Seigneur. Leur message avait écrit sur l’herbe à l’aide de la rosée “Le rayon de la douleur des kurdes a atteint le ciel Le cri des kurdes au nord est parvenu au ciel C’est le souffle de leur soupirs qui fait couler nos larmes”. PÎREMERD (kurde)
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Conte de fée Enfant Je ne savais pas lire Maman était ma bibliothèque Je lisais maman Un jour Le monde sera en paix. L’homme sera capable de voler. Le blé poussera en pleine neige. L’argent ne servira à rien... L’or servira à faire des tuiles. Le papier-monnaie à tapisser les murs Les pièces à faire des ronds sur l’eau... Je serai un jour le voyageur chevauchant une grue rose venant d’Égypte Muni d’un pomme dorée et d’une bougie aux cheveux argentés Je traverserai les pays de conte pour demander la main de la princesse de la ville des friandises Mais en attendant dit maman On doit beaucoup travailler Lu yuan(chinois) |
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Victor HUGO
(Décrivant le Boulonnais)
La route court à travers les plus beaux paysages du monde, les collines et les vallées s’enflent et s’abaissent en ondulations Magnifiques. Sur les hauteurs, on a des spectacles immenses: A perte de vue des étages de champs et de prés cousus les uns aux autres, de grandes plaine rousses, de grandes plaines vertes, des clochers , des villages, des bois qui présentent de cent façons leurs grands trapèzes sombres Et, toujours tout au fond, à l’occident, un bel écartement de collines que la mer emplit comme un vase.
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Dans le petit jardin de dix pas.
Dans le petit jardin de dix pas tu peux voir la lumière du soleil tomber sur deux oeillets rouges un olivier et un peu de vigne vierge. Accepte d'être celui que tu es . Le poème ne l'engloutis pas dans de profonds platanes nourris-le avec la terre et le rocher que tu as. Si tu veux trouver plus, creuse au même endroit.
Georges SEFERIS (grec)
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Pour la
fête des mères. Pour la fête des pères.
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Poèmes pour la nouvelle année |
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