Mon village   


Page réalisée en atelier informatique avec Mlle Valérie Lemort, Aide-Educatrice et les élèves d'une classe de CE1 pour le site de l'Ecole Pasteur de condette. (n'est plus accessible sur ce site)

Les documents proviennent du livre de M. André Delsaux "Condette pour la petite histoire".

 

Loin de l’agitation du bord de mer.

Un village tranquille blotti dans la forêt.

 

Admirez la ville de Condette

Un endroit où tout l’monde est très chouette.      

Observez notre joli château

Les charrettes tirées par des chevaux .

Protégez notre belle forêt

En pensant aux gentils sangliers.

 

Couplet ajouté à la chanson "Caps et marais d'Opale" par les élèves de la classe de Madame Clément.

Canton de Samer-2398 habitants

Loin de l’agitation au bord de mer

Un village tranquille blotti dans la forêt

Commune située à 35 mètres d’altitude entre la Liane et la mer, Condette est traversée par la D 940 Boulogne, Étaples. Elle est à 9 KM de Samer,10 km de Boulogne, 100 km d’Arras.

Sa superficie est de 1626ha.

L’histoire de la petite commune de Condette n’est pas facile à reconstituer.

Ce village tranquille n’a, à première vue, jamais été amené à jouer un rôle de premier rang dans ce Boulonnais qui vit pourtant se dérouler quelques grands événements et passer des hommes illustres. Pourquoi?

Au départ, on peut imaginer que s’élevait dans les parages un village gaulois.

Le nom de Condette, d'ailleurs, remonte à l'époque gallo-romaine. Époque à laquelle une voie romaine traversait effectivement la forêt d'Hardelot. Il s'agit donc d'un foyer de peuplement très ancien. La découverte récente d'une nécropole mérovingienne est là pour le confirmer.

On sait encore que le comte de Boulogne-sur-mer décida d'ériger un château fort à Condette sur les vestiges de défenses remontant déjà au Xème siècle. Beaucoup plus tard, pendant la révolution française, la bourgade fut élevée au rang de chef- lieu de canton. Une gloire éphémère puisque ce titre ne devait pas survivre à la Restauration..

Le château fort ayant disparu, un gentilhomme anglais du nom de John Hare débarqua un beau jour en plein XIXème siècle à Condette pour y rebâtir un château inspiré du style gothique anglais. Peu de temps après, il le revendit à Sir John Whitley qui passe pour être l'implanteur de la station d'Hardelot.

La commune peut également s'enorgueillir d'avoir hébergé à cette époque le célèbre écrivain anglais Charles Dickens. Sa maison est encore debout mais n'est pas(pas encore?) un lieu de pèlerinage.

Condette fut également la terre de mission de l'abbé Alexis Bouly qui passe pour être l'inventeur de la ...radiesthésie. Passionné par" le monde des vibrations", il fut sollicité pour sa clairvoyance aux quatre coins du monde. Il utilisait surtout ses dons pour la recherche des sources ou encore, après la deuxième guerre mondiale, pour la localisation des dépôts de munitions.

 

plan de Condette

plaine de jeux

 

  Pays ancien, le village était au MOYEN AGE, la résidence d’été des comtes de Boulogne qui trouvaient là de belles chasses dans les bois et les marais.

Ce n’est qu’en 1112 qu’on trouve pour la première fois la mention de ce village, lequel appartenait alors à l’abbaye de Samer, sous le titre de villa, d’après la charte du comte Eustache III et celle de ses successeurs jusqu’à 1210. Il y est appelé, sous sa forme latine, Condeta ou Cundeta. Les chartes de Saint-Josse-sur-mer font mention de Gerbert de Condet, qui paraît avoir été un des seigneurs de cette localité vers l’an 1135. 

Au siècle suivant (1208) nous trouvons l’autel de Condette (altare de Condeta) parmi ceux dont le patronage appartenait à l'abbaye de Notre-Dame de Boulogne.

L'origine du nom de Condette n’a pu être déterminée avec certitude. Il semble être analogue à celui des divers «Condé» de la carte de France (anciennement: Condaturor) qui sont tous placés le long des voies romaines.

Le musée de Boulogne a reçu comme provenant de cet endroit un vase en terre, genre poterie à relief et le cimetière est établi sur l’emplacement d’un ancienne nécropole mérovingienne, fait révélé par les fouilles qui ont eu lieu lors de la restauration de l'église‚ il y a quelques années . 

Au musée de Boulogne, quelques objets qui en proviennent sont caractéristiques de l’époque. Les numismates ont voulu faire de Condette le lieu dit« Cunettum »à cause de l’existence- non prouvée- d'un atelier monétaire à l'intention des rois pirates vers la fin du IX e siècle.

L’église de Condette, qui est sous le vocable de Saint Martin Évêque de Tours, patron de la paroisse a été entièrement reconstruite au XVI è siècle, sans parler des restaurations dont elle a été l’objet, il y a quelques années.

St Condette (Condéde, d’après les archives) était un prêtre anglais qui vint en France prêcher l’évangile et débarqua près de Boulogne au VIIè siècle.

Sa première retraite a été sur le bord de la forêt d’Hardelot. Il en résulta qu’à cette époque, une église a été bâtie à cet endroit.

Est-ce sur l’emplacement de l’église actuelle ? Peut-être, car en faisant des travaux de nivellement au cimetière, on a trouvé en 1840 des murs de soutènement qui aboutissaient aux fondations du chœur.

Cependant, rien ne permet d’être affirmatif à ce sujet, car l’on ne possède, dans les archives, aucun document qui fasse connaître l’origine et la fondation de l’église actuelle.

 

A l’occasion de la première communion de la dernière de ses filles, M. de Franssu de Gantes a offert une croix granitée, de style breton, qui a été placée dans un carrefour avoisinant le chalet Dickens, à CONDETTE.

A l’issue de la messe, un autobus attendait les petits communiants à leur sortie de l’église, pour les transporter à l’endroit où allait être bénie cette nouvelle croix.

Une nombreuse assistance se pressa à cette cérémonie. On remarquait parmi la foule tous les membres du conseil municipal, ayant à leur tête le maire; les anciens combattants; M. l’abbé Bouly curé d’Hardelot; les Pères Blancs de Condette et leurs élèves, etc...

Elle fait partie de l’environnement quotidien du Condettois qui semble ne pas se poser de questions sur la présence de cette croix de style breton, au carrefour des rues de Béthune, des Buissons et d’Hardelot, mais qui intrigue par contre nombre de touristes.

Aucun fait important n’est à l’origine de l’érection de cette croix qui n’a fait  que marquer un évènement religieux de la famille de Franssu et qui en a fait don à la commune depuis quelques années.

Elle porte, en façade, une date: 1935 qui est celle de son implantation, une inscription latine qui est le début d’un chant grégorien qu’on avait coutume de porter sur les monuments religieux à cette époque. Mais en faisant le tour, j’ai découvert ce seul mot latin qui m’a vraiment intrigué. Point n’est besoin d’être érudit pour traduire ce mot qui signifie «étoile»,mais pourquoi ? Suite à des renseignements pris, il s’agit de la signature du sculpteur dont elle est l’oeuvre, Mr Rober de l’étoile et qui a également réalisé le buste médaillon de Dickens que l’on peut voir maintenant sur le mur extérieur du “chalet”.

La croix fut bénie solennellement par M. l’abbé Coppin curé de Condette.

Ajoutons enfin qu’elle a été montée par l’entreprise condettoise  Raguenet. M. Raguenet était maire à cette époque.

 

 

Non, nous ne sommes pas au Brésil, mais à quelques centaines de mètres du château.

Le Mont café est le chemin du même nom en limite avec St Etienne.

Mais pourquoi cette appellation?....

Il faisait un tel brouillard, en ce matin du 20 janvier 1882 qu’on n’y voyait pas à plus de 20 mètres.

De l’arrière du trois mâts hollandais “Mérapie” on ne voyait pas l’avant du bateau.

Le “Mérapie “ revenait de Java et se rendait à son port d’attache aux Pays-bas, transportant de très grosses quantités de café. Dans la brume matinale, il dériva quelque peu de sa route, et vers 8 heures du matin, à marée haute, il alla s’échouer sur la plage, au lieu-dit “brône”, au sud d’Hardelot, vers Dannes.

Les membres de l’équipage parvenaient à quitter le bord sans trop de difficultés, et à se mettre en sûreté. Le navire se coucha, puis dans un fracas épouvantable, s’éventra. Avec la marée montante, toute la cargaison de café fut entraînée vers la mer et bientôt, du Portel à Camiers, entre l’embouchure de la Liane et celle de la Canche, d’innombrables sacs et grains de café jonchèrent la côte.

On pense bien que pour les riverains ce fut la bonne aubaine; on venait de toute la région pour se ravitailler à bon compte, et malgré tout leur zèle, les quelques braves douaniers de service ne pouvaient arrêter ce flot humain qui déferlait sur la côte. Tous les ustensiles avaient été récupérés dans les foyers pour emmagasiner la précieuse denrée. On la transportait dans des cabrouets ou des voitures d’enfants, même avec des charrettes. Nos aïeux étaient les plus proches de ce nouveau Brésil à travers la forêt et le chemin le plus court fut bien vite tracé à travers la pinède, avec cette difficulté d’escalader obligatoirement cette haute dune au sommet de laquelle on déposait son sac pour reprendre haleine. Mais, bientôt la maréchaussée intervint en nombre avec la douane. C’est ainsi que les gendarmes arrêtèrent la voiture d’un boulonnais transportant dix sacs pleins. A  Equihen, au cours d’une perquisition, on en trouva deux cents kilos.

 

 

panneau au départ du chemin proche du chateau

En dehors des cavernes, nous ne connaissons rien ou peu de chose de l'habitation des hommes durant les temps préhistoriques.

Mais le boulonnais ?

A l’époque où géologiquement la terre était encore en pleine mutation, la région boulonnaise était une vaste plaine marécageuse. Il faut attendre l’ère quaternaire pour voir une configuration un peu plus en rapport avec celle que nous connaissons aujourd'hui bien que durant ces deux derniers millénaires de très notables modifications soient apparues. Les unes, naturellement, par la conjugaison des agents atmosphériques, les autres, artificielles, par les transformation apportées par l’homme.

 

Ainsi, durant l’ère quaternaire, il est à peu près certain qu’une large nappe d’eau, coulant vert l’ouest, a creusé une vallée à Condette. Par la suite cette vallée fut en partie oblitérée du côté de la mer par un large massif de dunes et celui -ci a peu à peu remplacé le marais existant laissant subsister un étang.

 

stèle du chemin desJuifs

Le devoir de mémoire.

Certains itinéraires de promenade, notamment au départ du château d'Hardelot, empruntent le chemin des juifs. Un monument, édifié au milieu de la forêt, rappelle dans quelles circonstances dramatiques il fut tracé par des prisonniers durant la seconde guerre mondiale.

Chaque année, le dernier dimanche du mois d'avril,(souvenir des Déportés)  une cérémonie souvenir y est organisée.

chateau

Voir page spéciale

Juste sous la forteresse féodale d’Hardelot (résidence de chasse attribuée généralement au comte Philippe Hurepel) se trouve le magnifique lac des Miroirs.

Sur ce plan d’eau paisible bordé de feuillus et de conifères, filent une multitude de canards.

On y rencontre souvent des pêcheurs (en quête de belles prises), mais aussi des familles entières qui viennent profiter de ce cadre enchanteur et ombragé pour s’adonner aux joies du pédalo.

lac des miroirs

Halloween

Les guénels et le marché de Noël

La foire aux vins et aux fromages (week-end pascal)

La brocante du 8 mai

Les feux de la Saint Jean (21 juin)

Autrefois, Condette était réputée pour ses navets. Il existait même une fête du navet!

On ne s’en rend peut-être pas compte en une vie, mais le paysage change énormément. Et c’est ainsi depuis que la terre tourne.

De tout temps, l’homme a construit, aménagé les espaces pour pouvoir y vivre, y produire. Le milieu, lui, continue pendant ce temps-là à bouger parce que le naturel revient au galop, les catastrophes sont parfois inévitables et face à elles, il faut agir, vite, mais sans pour autant faire n’importe quoi. L’heure n’est plus de réfléchir à la va-vite, mais sur le long terme. La volonté est aujourd’hui d’utiliser les finances en toute logique, c’est-à-dire dans une logique de prévention. Et la prévention, elle, n’est pas difficile à mettre en oeuvre si l’homme comprend qu’il ne peut pas maîtriser l’environnement comme il le veut.

Chasser le naturel....

Si on remonte l‘histoire, on comprend que le paysage a énormément évolué au fil des millénaires. Il se construit et bouge à l’échelle géologique sans qu’on ne puisse rien y faire.

Petit détour par Ecault , juste pour voir de quoi on parle .

Quand on remonte le temps, on constate que le danger d’érosion des falaises dunaires a été pris en compte au siècle XIIe-XIIIe siècles. A cette époque, on a décidé une première fixation des dunes en plantant des oyats. Puis, au XIXe siècle, on a entrepris une deuxième fixation avec les arbres, car le sable envahissait les communes. Aujourd’hui, alors que débute le troisième millénaire les pieux de Rommel sont réapparus sur la plage alors qu’ils avaient été coupés à ras .

La encore, le sable déserte l’estran. Là encore, la nature vit comme elle l’entend .

Dominer, ou faire avec ?

Comme le montre cet exemple frappant, la nature continue de tracer son chemin sans nous demander notre avis.

L.Bv (La Voix du Nord du 21 mars 2002)

 

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