Page en cours de construction pour répondre aux demandes qui me sont faites sur les traditions spécifiques à Condette.

Si vous en connaissez d'autres ainsi que des recettes, merci de me les faire parvenir.

 

Histoire et historiettes, coutumes et traditions, fêtes et réjouissances.

( Textes de Monsieur André Delsaux parus dans les bulletins municipaux)

Us et coutumes au début du siècle dernier à Condette sur la Côte d'Opale.

    Malgré leurs multiples occupations et préoccupations matérielles, nos anciens, respectueux des traditions,  les appréciaient.

    Les fêtes religieuses ou publiques sont prétextes aux réunions de famille et chacun y va de son répertoire. Les concerts et même déjà à Condette, les revues locale, emplissent les salles de et les traditions comme celles par exemple de la ducasse, du bourdi ou du premier mai, sont marquées par des réjouissances.

    A l'aube, les maris, à pied, s'en sont allés à l'usine d'à côté (Dannes, Pont de Briques, Outreau pour la journée, nos maraîchers et paysans ont observé la météo: le vent du "treuv à l'iau" (sud ouest ) amène la pluie.

    Chez le voisin, c'est "la boudinée" (vient du mot boudin qui était fait le jour même) car c'est également à l'aube qu'on a tué le cochon. Ce sera une journée de cochonnailles pieds grillés, côtelettes fraîches,.. Les amis ne sont pas oubliés et recevront leur morceau qu'ils rendront à l'occasion. Un morceau était offert à l'instituteur, un autre au curé ( personnes très considérées à l'époque).

    Lorsque vient le temps du Carême, les jeunes allument le "Bourdi". A peine le soleil a-t-il disparu que les coteaux environnants s'embrasent. Coutume certes, mais sans doute aussi nécessité pour le débroussaillage des "ridos".

    Mardi Gras:

En groupe les travestis parcouraient le village, de maison en maison, de ferme en ferme, faisant ample provision d'oeufs, de beurre et de lard, et se retrouvaient sur la place du Choquel pour brûler "Sa Majesté Carnaval". De là on gagnait le café "La Jeune France" pour déguster l'omelette au lard.

    Le "mai" une coutume perdue.

" Allons au bois le mai cueillir

Pour la coutume maintenir".

Charles d'Orléans

 Les plus âgés se souviennent de la nuit du premier mai quand, sans esprit de de destruction, la coutume voulait que l'on décroche proprement volets et barrières pour les dissimuler ou les jucher dans des endroits inaccessibles.

    Malheur également à celui qui n'avait pas terminé le labour du jardin ce premier mai car il y trouvait à l'aube un "épeutnaert" (épouvantail) ou une antique charrue.

    C'était également la nuit où les jeunes gens témoignaient leurs sentiments aux jeunes filles par des "mais" (rameaux et feuillages) déposés devant les portes des habitations.

Chacun des végétaux portait une signification bien précise..

Le charme, tu me charmes. Le lilas, tu rest'ras là. La ronce est injurieuse ainsi que le sureau.

    Les rituels populaires ont alors un caractère agraire très net mais nos aïeux du début du siècle dernier n'avaient pas comme loisirs que ces divertissements naïfs et désuets.

Soirées, concerts et revues.

   Les longues soirées d'hiver étaient favorables aux "séries", soirées entre voisins, et aux préparations de fêtes, concerts et revues menées par des producteurs tels que les Hadoux, Hennuyer, etc... et joués par des acteurs dont certains peuvent encore témoigner du succès de ces spectacles.

 

JE SUIS ZAZA, JE SUIS ZAZOU

Air: "Fleur de Paris"

Refrain

C'est la jeunesse de Condette,

De notre Condette tout en fête,

Qui aujourd'hui vous appelle,

Pour chanter avec elle,

cette chanson si loufoque:

Je suis zazou, c'est la mode,

Zazazou, c'est moi l'zaza, c'est moi l'zazou,

L'zazou d'chez nous.

 

1er couplet

Le père Hadoux a osé vous faire les yeux doux

Et très vexée, vous vous êtes dit, il devient fou,

Mais non, Madame, il est zazou.

Cette maladie est vraiment très originale,

J'ose même vous dire qu'elle donna la fièvre à mon cheval,

Il est zazou l'pauvre animal.

Jeux traditionnels

    Au fond de la Place du Choquel, se trouvait " La Tricherie"(1)

    A côté était dressé en permanence le mât de cocagne qui servait à chaque réjouissance et surtout à la ducasse.

    Au premier plan se dressait un magnifique tilleul! de l'autre côté de la rue de la Paix, à l'angle de la rue de Verdun, dans le pré, à même le gazon, des couples tournoyaient.

A l'entré du pré, le "quillier"où les mordus de jeu de quilles (en bois)se livraient à des parties interminables.

(1) Rien à voir avec le verbe tricher mais plutôt une déformation de "tresser". Il semble qu'un ménage ayant habité là était spécialisé dans le tressage de tapis brosses avec des végétaux prélevés dans la forêt

Fêtes et réjouissances:

Certaines comme la ducasse ont toujours été en usage, d'autres comme les feux de la Saint Jean ou les guénels ont été reprises.

 

Les feux de la Saint Jean.

Et voici la Saint Jean "le jour le plus long": le 25 juin pour l'année 2005.

Dans maintes régions, on le fête par des feux de joie qu'accompagnent rites et traditions variables selon les provinces, pour s'assurer dans l'année, santé, protection, richesse.

La ducasse.

    Charles Dickens qui faisait de fréquents séjours dans le boulonnais et particulièrement à Condette, disait; "... souvent il y a dans quelque village voisin une fête (appelée dans cette région: ducasse), où les habitants dansent sur l'herbe autour d'un petit orchestre qui semble lui-même danser, entouré du flottement léger des drapeaux et banderolles".

    La fête patronale a été depuis des lustres un événement important dans la vie du village... Le terme vient de "dédicace" qui est, selon le lexique, une fête religieuse en mémoire de la consécration d'une église et coïncidant, en général avec celle du saint patron.

    Notre Saint Martin, placé le 11 novembre, nous dérouta vers le deuxième dimanche de juillet.

Condette, le 14 mai 1899.

    " La grande fête populaire est organisée par Madame Veuve Humez Pouilly, café de la Jeune france. De nombreux jeux sont organisés: Colin-maillard, jeu des petits pains, jeu du sauvage, course à quatre pattes (en avant, en arrière), repas des aveugles, jeu de ciseaux pour demoiselles, jeu du plateau, jeu du cruchon, courses à grenouilles, jeu d'oranges, jeu d'anguilles, courses aux cerceaux.

    Cette annonce révèle que nos aïeux n'étaient point à court d'imagination et de qualités sportives d'idées pour se mesurer dans des épreuves qui, à priori, n'avaient rien à envier aux intervilles et intervillages d'aujourd'hui dont ils furent en fait les précurseurs. 

    Jusque dans les années 50 voire 60, la ducasse reste un événement important dans la vie du village. Le bal en est l'attraction principale et on y venait à pied des villages voisins. Juchés sur des tonneaux ou sur une charrette, les musiciens font tournoyer les couples.

    Cependant, certains plus calmes ou plus âgés, préfèrent "deviser"dans le café devant la traditionnelle "bistouille" (café auquel on ajoute quelques gouttes de cognac).

Le 14 juillet:

Retraite aux flambeaux

concours de vélos fleuris

Les guénels

La fête du navet, C'était Condette et ses maraîchers.

Article de" La Voix du Nord" dans les années 70 qui titrait:

Une fête pas comme les autres à Condette:

"Un canard en navets a présidé à Condette, une fête pas comme les autres". "...Ce fut l'apothéose, l'après-midi, avec un monde qu'on n'espérait même pas pour cet essai. Dès quinze heures, il était difficile de se diriger vers le lac et d'y trouver une place...."

Spécialités culinaires.

En usage

Les craquelins sont fabriqués par les boulangers au moment de Noël.

Le craquelin: il s'agit d'un petit pain réalisé en pâte feuilletée, tout comme les croissants, mais en forme de huit d'environ 25 cm.

La tarte à gros bords.

Le pudding anglais pour Noël.

Les Gaufres d'étrennes.

Les moules à toutes les sauces.

Les poissons d'eau douce (anguille et truite)) et de mer (hareng)

Le fromage frais (fromage blanc)

La confiture de fraises, la confiture de potiron/abricots secs.

Les  gelées de groseilles, cassis, baies d'argousier, sureau, mûres, pommes sauvages.

Recettes oubliées

Caramels

Le lait de poule réalisé avec un jaune d'oeuf du sucre et du café.

La soupe au lait.

La soupe au tapioca.

La soupe au lard et au chou.

Pommes cuites au four dans du lait battu (babeurre)

Confiture de tomates vertes.

Le cidre de pommes.

Le cidre de frêne (frênette)

La tarte aux navets.

 

(Ces recettes seront développées lors d'une prochaine mise à jour)
 

Dictons de chez nous.

Quand le chant du coucou sur la Saint Jean devance c'est signe certain de grande abondance.

Eau de Saint Jean ôte le vin et ne donne pas de pain.

Pluie de Saint Jean enlève noisettes et glands.

Pourtant Saint Jean doit une averse sinon Saint Pierre (29 juin) la verse.

Quelques faits d'histoire. (seront développés ultérieurement)

Le Roi Soleil à Condette.

La bataille de la Cachaine.

Le cahier de doléances des Condettois.

Le journal d'un médecin de Condette en 1703.

Ensevelis sous les sables. (l'origine des Cent dunes)

Mais qui étaient les ADAM?

Les transports:

_ Au temps ou la diligence passait rue de Verdun

_ Le rail il y a cent ans

_ Quand le tram passait par Condette.

 Episode de l'occupation

Légende:

La fée de Condette ou la légende de la cloche d'or.

    On raconte qu'un jour, un pêcheur s'est pris d'amour pour la fille de son seigneur. Ce seigneur était ma foi, un fort agréable jouvenceau, mais infime vassal, il ne pouvait envisager sérieusement une quelconque union car il mesurait avec désespoir, l'infinie distance qui le séparait de la noble demoiselle.

    Cependant Cupidon est parfois favorable aux amoureux et la pêcheur se mit à prendre espoir quand il apprit que le seigneur avait promis la main de sa fille à celui qui tirerait du fond du lac la cloche d'or massif, au battant fait d'un seul diamant, qui reposait au fond depuis le plus lointain des temps disait-on.

    Et le jeune homme s'essayait à plonger sous l'eau et à y demeurer le plus longtemps possible. mais il ne pouvait réussir là où les meilleurs plongeurs avaient échoué. Alors il retomba dans une morne mélancolie, découragé à tout jamais.

    Or, un jour qu'il avait jeté son filet au large du lac, il le sentit devenir très lourd, puis s'agiter furieusement. d'abord surpris, il employa toutes ses forces à ramener dans sa barque quelque chose de volumineux qui se débattait avec violence. Et bientôt, il distingua une silhouette ondoyante aux cheveux blonds.

    _ Gentil Pêcheur, s'écria l'étrange créature, je suis la fée Mathilde, l'ondine de ce lac. Pour conserver ma puissance, je dois toujours demeurer sous les ondes.

    Je t'en prie, délivre moi et je te ferai présent d'un filet magique avec lequel tu pêcheras la cloche d'or!

    Ebloui, le pêcheur obéit; quelques minutes plus tard la fée réapparut tenant dans ses bras un léger filet à mailles d'argent.

_ Tiens, pêcheur, voilà ce que je t'avais promis. Tu jetteras ce filet au crépuscule mais prends bien garde de le retirer à l'instant même où jaillit le premier rayon de lune, sans quoi la cloche d'or t'échappera à jamais.

    Adieu et merci!

    Et elle disparut.

    A la nuit tombante, le pêcheur lança son filet magique et se tînt immobile, les yeux fixés sur l'horizon. De très longs instants s'écoulèrent et peu à peu l'horizon se blanchit quand une douce voix parvint aux oreilles du pêcheur. A quelques centaines de mètres, la bien aimée apparut et le coeur du jouvenceau battit la chamade. Il n'avait plus d'yeux que pour elle et le chant de sa jouvencelle le berçait de douces illusions. Et soudain, de derrière les futaies, perçant la voûte céleste, le premier rayon de lune traversa l'espace. le pêcheur revint à la réalité et tira violemment son filet de l'onde... trop tard hélas. La cloche d'or vint mais retomba aussitôt traversant les mailles d'argent... Alors le désespoir s'empara du pêcheur qui plongea immédiatement à la poursuite de la cloche... Aujourd'hui encore il poursuit sa course insensée car jamais on ne le revit à la surface mais l'on dit, qu'à chaque nouvelle lune, on peut l'apercevoir à travers la brume qui monte des eaux Le pêcheur vient reprendre haleine avant de repartir, en quête de la cloche d'or, inlassablement, à tout jamais...

Noms affectés à certains lieux-dits et leur signification (seront développés ultérieurement)

Le vieux clairon

Le chemin du Mont café

Les Cent Dunes

Les petites garennes

A la tête de fer

La Bergerie.....

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